Négociation

Ne Cédons Pas à un Accord de Fin de Carrières Dévalorisant.

Publication : 04/12/2024

Bonjour à toutes et à tous,

Lors du dernier CSE du mercredi 27 novembre, le SNECA-CGC a officiellement demandé à la direction de réouvrir les négociations sur les fins de carrières et de proposer à la signature un accord sur la base des dernières propositions que cette dernière avait proposées.

Ainsi, le SNECA-CGC s’est alors rapproché de nous pour nous proposer de signer ces propositions avec un seul et unique argument : « mettre à mal la CFDT ». (et nous édulcorons les mots !).

Cet accord sur la fin de carrière est en passe d’être signé par le SNECA-CGC, un accord bien en deçà de nos attentes et même en deçà de l’accord qui existait dans notre CR.

Cet accord, motivé par des considérations purement électoralistes, ne garantit pas la reconnaissance ni la dignité que méritent les salariés en fin de carrière.

Pourquoi refuser cet accord ?

Vous avez lu dans nos communications précédentes que les propositions « fin de carrière » de la Direction étaient à mille lieux des propositions SUD.

  • Nous avons déjà à plusieurs reprises signifié à la Direction notre refus de signer un accord au rabais sur ce sujet! Donc tant que la Direction n’amènera pas à la table des négos de réelles avancées pas de signature SUD!
  • Les propositions du SNECA sont, elles aussi, à mille lieux de nos propositions et de nos convictions sur ce que doit être un accord bénéfique pour tous, et non ne profitant qu’à une catégorie de salariés seulement.
  • La perspective de faire un petit dans le dos d’un autre syndicat, n’est pas ce qui anime notre action d’élus et de délégués syndicaux. Pour une meilleure lecture, peut-être est-il utile de rappeler que nous sommes à mi-mandat et que manifestement, certains sont déjà en campagne pour les prochaines élections professionnelles ?…
  • Au lieu de valoriser des années d’engagement et de service de salariés des sièges et du réseau, cet accord banalise au contraire leur expérience et leur compétence. En les traitant comme une simple variable d’ajustement, sans mesurer tout l’intérêt pour l’entreprise d’une transition en souplesse, c’est le partage d’expérience et le transfert des savoirs qui est fragilisé… Et l’entreprise (mutualiste ?) qui risque d’être pénalisée.
  • Il engendre une dégradation des conditions de départ : Les mesures d’accompagnement sont nettement insuffisantes, sans réelle prise en compte de la pénibilité ni des aspirations légitimes à une transition sereine vers la retraite de tout un chacun.

Le rôle du syndicat : défendre, pas céder !

Le SNECA-CGC cherche à arracher une signature rapidement, non pour défendre les salariés, mais pour des raisons électoralistes. Une telle démarche va à l’encontre de l’esprit syndical, qui doit être celui de la protection collective et de la défense des droits acquis. Nous refusons de céder à cette pression opportuniste.

Notre message à la CFDT.

Nous appelons la CFDT à refuser de s’associer à cette signature qui trahirait les intérêts des salariés. Un syndicat digne de ce nom ne peut cautionner un recul social aussi flagrant sous prétexte de compromis électoral.

Pour SUD, nous resterons fermes sur nos revendications.

Nous vous avons déjà expliqué les raisons pour lesquelles SUD était loin d’une intention de signature.

(voir nos comptes rendus des négos de juin, juillet , septembre et octobre)

En résumé, nous aurions voulu plus de souplesse dans le dispositif, la réouverture du CET dans ses conditions d’origines (pas de plafond, possibilité de transformer le 13ème mois en congés…etc).

Nous n’acceptons pas que, sous couvert d’apporter de l’équité entre les salariés sur les temps partiels, la direction se réserve le droit de refuser une demande de temps partiel sénior.

Nous aurions surtout voulu que cet accord soit ambitieux et novateur pour traiter ce sujet de société sensible qu’est la fin de carrière.

Nous aurions tellement voulu que cet accord ne se résume pas à une simple gestion comptable.

Nous aurions voulu tester des dispositifs pour accompagner les collègues en fins de carrières afin de garantir leur maintien dans l’emploi dans des conditions « acceptables ». (Suivi RH, adaptation du poste de travail, tutorats, sureffectifs…)

Mais non, la direction n’aura eu de cesse de vouloir limiter » les prétendues contraintes » éventuelles que cela pourrait lui engendrer.

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