Dernière minute…
Au regard de l’actualité récente concernant la situation de Worldline, nous souhaitions connaître le positionnement ou l’analyse de la Direction, les éventuels impacts pour notre CR (financier risque d’image) et s’il y avait des informations ou des mesures envisagées pour nos clients et nos collègues en agence.
En effet, l’enquête « Dirty Payments » menée par 21 médias européens s’appuie sur des documents internes et des données de l’entreprise, et accuse Worldline d’avoir caché des fraudes de clients à haut risque pour protéger ses revenus, jusqu’à ce que la pression médiatique et règlementaire provoque une crise boursière majeure. L’entreprise en réponse dit avoir corrigé le tir depuis 2023, mais les enquêtes et la défiance restent très présentes.
Le CA avait créé une joint-venture avec Worldline du nom de ESTEY dont le dossier nous avait été présenté en avril de la même année et pour lequel le CSE avait rendu un avis favorable … Oublie ou omission, nous vous laisserons juger.
Toujours est il que la reponse de la direction a été plus qu’évasive. Pour elle, pas de sujet pour le moment…il y a certainement un gars qui planche la dessus quelque part… à suivre donc…
Mise en place d’un guide vestimentaire dans l’entreprise.
Voici la déclaration que nous avons livré à la direction:
L’entreprise vient de publier un « guide vestimentaire » (ICI) à destination des salarié(e)s.
Sous couvert de recommandations et de bon sens, ce document pose les bases d’un encadrement normatif de nos vêtements au travail.
SUD refuse cette mise en place pour plusieurs raisons fondamentales:
- Une atteinte à nos libertés individuelles
Le droit du travail est clair : les restrictions à la liberté vestimentaire doivent être justifiées, nécessaires et proportionnées. Ici, nous voyons surtout des jugements de valeur sur la “bonne tenue” et une pression implicite à la conformité.
- Des critères subjectifs, sexistes et discriminants
Décolletés “marqués”, vêtements “trop moulants”, “dessous visibles”, “piercings trop apparents”… Ces formulations floues et stigmatisantes visent surtout les femmes. Elles instaurent un climat de contrôle du corps et du style, inacceptable dans une entreprise moderne.
- Un management qui infantilise au lieu de faire confiance
Plutôt que de dialoguer ou de gérer les cas individuels avec intelligence, la direction impose un “cadre visuel” normatif (illustré ici par des vignettes). Ce choix traduit un manque de confiance envers les salarié·es et alimente une culture de l’uniformisation contraire à nos valeurs. Avec ce guide, les managers auront tout le loisir de s’appuyer sur des critères purement subjectifs pour faire appliquer ce « dress code ».
- Un guide inutile, qui détourne des vraies priorités
La tenue vestimentaire n’a jamais été un problème majeur dans nos agences ou services. Pourquoi mobiliser du temps pour cela alors que la charge de travail explose et que les conditions de travail se dégradent ?
RECUEIL D’AVIS DU CSE DE MAI…
Projet de regroupement des agences du Loroux Bottereau, St Julien de Concelles et la Chapelle basse mer.
Flash-back :
Ce dossier nous a été présenté le mois dernier pour recueil d’avis ce mois-ci.
Pour des raisons « politiques », en attendant de présenter le dossier aux élus locaux et afin de ne pas mettre les collègues en porte à faux, les 3 organisations syndicales, en responsabilité avec la direction de ne pas communiquer avant sur le dossier.
Ainsi, après des années de bataille pour maintenir un maillage territorial dense, l’entreprise envisage de regrouper les agences du Loroux-Bottereau, Saint-Julien-de-Concelles et La Chapelle Basse Mer en une seule et unique agence principale au Loroux-Bottereau.
– Phase 1 (été 2025) : fermeture de l’agence de Saint-Julien-de-Concelles et intégration des deux collaborateurs au Loroux-Bottereau.
– Phase 2 (horizon 2027) : fermeture de l’agence de La Chapelle-Basse-Mer, après rénovation du site du Loroux, avec intégration des équipes.
Le regroupement vise à concentrer les moyens sur le point de vente du Loroux-Bottereau, une commune en croissance, tout en réalisant des économies de rénovations de 1,3 million € de travaux sur Saint-Julien-de-Concelles.
Sur le plan RH, le projet implique la suppression nette d’un poste, compensée en partie par la création de deux postes de Responsable Clientèle.
Lors de nos échanges avec les collègues concernés sur place, ceux-ci se sont montrés majoritairement favorables au projet. Ils mettent en avant une meilleure lisibilité de l’organisation et une gestion des ressources humaines plus fluide, notamment en matière de couverture des absences.
Pourtant cette opération soulève une question de fond : s’agit-il d’un simple ajustement local ou du début d’une stratégie plus large de réduction du réseau physique ?
Les déclarations récentes de notre directrice générale :
“Pour maintenir nos points de vente ouverts, il faut que les clients jouent le jeu et il va falloir être transparent avec eux…si vous voulez garder vos agences de proximité ouvertes, il va falloir bosser avec nous »…. « Si le business n’est pas au rendez-vous, il faudra arbitrer… ». «On n’est pas la banque postale ! »…
…entretiennent un flou inquiétant sur les intentions à venir, laissant penser que d’autres fermetures pourraient suivre…
La direction quant à elle nous assure qu’il n’y a pas d’autres points de vente en « cible »…
Plus largement, ce projet marque surtout un désengagement préoccupant de la présence bancaire de proximité et s’inscrit également dans un contexte sociétal plus large de fermeture progressive des agences bancaires en France. (La presse s’en est fait écho récemment).
Depuis plusieurs années, le secteur connaît une réduction marquée du nombre de points de vente, sous l’effet de la digitalisation, de la recherche de rentabilité, et de l’évolution des comportements clients.
Or, cette tendance soulève de fortes inquiétudes en matière d’inclusion bancaire et d’accès aux services de proximité, en particulier dans les territoires ruraux.
Pour autant, sur ce projet en particulier, où les bureaux sont proches les uns des autres, où les enjeux financiers sont importants, où la gestion des collègues semble bien anticipée et les cas particuliers traités et où ces derniers y retrouvent leur compte tout en gagnant en termes d’équilibre vie pro/vie perso, SUD a émis un avis favorable.
Mais vous pouvez être sûr que nous resterons vigilants quant à la suite de cette stratégie et à ses effets potentiels sur l’équilibre du réseau à moyen terme.
Le CSE a rendu un avis majoritairement Défavorable.
Prise de participation dans Estuaire Énergies.
La direction a présenté un projet de prise de participation à hauteur de 10 000 € dans la SCIC Estuaire Énergies, ce qui représenterait 2,5 % de son capital.
Fondée par la CCI 44, cette société coopérative a pour ambition de proposer des solutions locales pour accompagner la transition énergétique et réduire les coûts pour les clients. Ses activités incluent les achats groupés d’énergie, les audits énergétiques, l’autoconsommation…
Le projet présente un fort ancrage territorial et s’inscrit pleinement dans la stratégie de développement de notre positionnement en tant qu’énergéticien du territoire.
SUD a rendu un avis favorable sur ce dossier.
Le CSE a rendu un avis favorable à l’unanimité.
Projet d’évolution d’organisation du service Placements.
Depuis fin 2022, le contexte de l’épargne a fortement évolué. Plusieurs projets de simplification et de digitalisation ont été menés, notamment :
– la scission des services Placements et Successions,
– l’externalisation progressive des transferts Livret A et interbancaires,
– la refonte des parcours clients (comme les changements de caisse locale),
– le développement d’outils tels qu’Ave by Caesar ou des solutions locales de signature électronique (Simplisign, Docusign),
– et l’extension des parcours digitaux sur Ma Banque et le NPC.
La direction propose de renommer le « service Placements » en « service Épargne », dans un souci de cohérence avec la communication utilisée auprès des clients, ainsi qu’avec les autres Caisses Régionales. Ce changement de dénomination vise à renforcer la lisibilité interne et externe, tout en valorisant l’expertise métier à travers un vocabulaire unifié.
Sur le plan organisationnel, une légère évolution de la structure est prévue : un poste de technicien (PCE 7) est supprimé suite à un départ en retraite, ce qui ramène l’effectif global du service de 19 à 18 collaborateurs. Par ailleurs, les intitulés de poste sont harmonisés pour s’aligner sur la nouvelle dénomination (par exemple, « Conseiller Assistance Épargne », « Analyste Épargne Assurance-Vie », « Gestionnaire Back Office Épargne »).
Cette transformation poursuit trois objectifs : simplifier les processus, recentrer les activités sur des missions à plus forte valeur ajoutée, et renforcer l’excellence relationnelle.
SUD a rendu un avis favorable sur ce dossier et nous resterons vigilant sur la charge de travail que va induire cette transformation.
Le CSE a rendu un avis unanimement favorable.
Projet d’évolution d’organisation au sein de la direction des risques.
Un poste dédié à la gestion des risques climatiques et environnementaux (E.S.G.) va être créé.
Cette création de poste, plutôt privilégier dans le cadre d’un recrutement interne, sera en PCE 12.
Il sera rattaché à la Direction des Risques sous le pilotage de la Fonction RSE, et vise à renforcer l’anticipation réglementaire (CSRD, taxonomie) et l’ancrage des enjeux ESG dans la stratégie de l’entreprise.
Les missions s’inscrivent dans un périmètre large, comprennent la cartographie des risques, la veille réglementaire, le reporting, ainsi que la coordination entre les différents métiers.
SUD a rendu un avis favorable sur ce dossier.
Le CSE a rendu un avis unanimement favorable.
Pour recueil d’avis en juillet…les réorganisations s’accélèrent…
Projet d’évolution d’organisation du service ECO.
La direction souhaite adapter l’organisation du service ECO sur la partie « crédits standards » afin de mieux répondre aux besoins croissants de personnalisation de la relation client, de sécurisation des opérations et d’optimisation des activités de back et middle office crédit.
Le projet repose sur plusieurs constats clés :
- une montée en complexité des dossiers traités (notamment en Promotion Immobilière et Collectivités Publiques),
- des outils multiples nécessitant davantage de compétences,
- des pics saisonniers d’activité qui mettent sous tension les équipes.
Pour y répondre, les évolutions suivantes sont proposées :
- – Suppression de deux postes (dont 1 n’est plus couvert depuis quelques mois déjà) de technicien middle crédits (PCE 6),
- – Création d’un poste de technicien expert middle crédits (PCE 7),
- – Transfert de l’activité GAP (garanties actif/passif) du marché des professionnels vers le Back Office Pro/Agri.
L’objectif est double : accroître la fluidité des processus et sécuriser le traitement des dossiers en réduisant les ruptures d’interlocuteurs. À terme, cela permettra un gain notable de réactivité, une meilleure conformité des opérations, et une amélioration de la satisfaction client grâce à un interlocuteur unique tout au long du parcours crédit.
Cette évolution valorise les compétences internes par une montée en expertise, renforce la polyvalence et soutient l’excellence opérationnelle à travers la digitalisation des parcours (signature électronique, outils de pilotage, etc.).
Mais aussi…
Résultats 2024 de la complémentaire santé CAA et contexte 2025.
Crédit Agricole Assurance nous a présenté comme chaque année le pilotage technique du Régime Santé de notre contrat collectif. Et comme chaque année nous avons énuméré les évolutions règlementaires ainsi que la hausse des honoraires des praticiens, et du déremboursement de certains médicaments qui viennent peser dans les comptes.
Le point sur notre contrat fait apparaitre que seulement 3 personnes ont demandées à bénéficier d’une formule socle+option (beaucoup ignore cette possibilité), une consommation croissante de l’usage des médecines douces, un usage du 100% santé dentaire très bien utilisé grâce aux praticiens qui jouent le jeux, contrairement à l’optique mais nous noterons que le réseau carte blanche reste bien utilisé néanmoins, et globalement les consommations augmentent de 3.6%.
Notre contrat est constitué de 2 groupes d’assurés :
- Les Actifs (salariés du CA et ayants droits) dont le contrat est en dépassement à 104%,
- les périphériques (anciens salariés et les retraités + leurs ayants droit) qui est de 93%.
La moyenne des deux nous permet d’être à l’équilibre à 100.4 %.
En revanche, La Taxe de Solidarité Additionnelle (TSA) appliquée sur le contrat des périphériques est réalignée à 13,27% à compter du 1er janvier 2025. Et donc avec cette correction notre taux passe à 102.6% et donc déficitaire.
CAA nous incite à privilégier le 100% santé, sachant qu’un panachage est possible ex : pour l’optique en conservant sa monture et prendre des verres 100% santé, ou une monture 100% santé mais pas les verres, et rappelle qu’il vaut mieux utiliser la téléconsultation inclue dans le contrat et services que de faire une téléconsultation via Doctolib qui laisse un reste à charge.
Bref vous l’aurez compris il faut consommer responsable, et nous ferons le point dans 6 mois.
Bilan sur la réorganisation des horaires et Nouveau Parcours Accueil.
Suite aux évolutions majeures mises en place dans le réseau d’agences : les nouveaux horaires d’ouverture, la réouverture de l’accueil sans rendez-vous l’après-midi, et la généralisation du Nouveau Parcours Accueil (NPA), il était important de faire un point d’étape.
Les nouveaux horaires ont introduit une réorganisation des plages d’ouverture. La suppression de deux soirées ouvertes jusqu’à 19h a été compensée par quatre soirées ouvertes jusqu’à 18h30. Cette évolution a permis une augmentation de 14 % des rendez-vous en fin de journée et une progression globale de 1 % de l’activité commerciale au premier trimestre 2025 par rapport à la même période en 2024. Toutefois, une légère hausse de l’absentéisme a été observée sur les rendez-vous, représentant un impact estimé à 1 000 créneaux manqués.
La réouverture de l’accueil sans rendez-vous, notamment l’après-midi, a été généralisée à 65 points de vente (contre 45 précédemment), avec un impact positif : +7 % de rendez-vous enregistrés et en moyenne 5 visites sans rendez-vous par après-midi. Dans 11 agences, cette dynamique s’est traduite à la fois par une hausse du nombre de rendez-vous et de ventes.
Le Nouveau Parcours Accueil, quant à lui, améliore l’expérience client par l’introduction de bornes NFC, l’identification par carte bancaire, un accueil assis et la « prépa flash » des rendez-vous. Un client sur trois utilise déjà l’identification NFC, et la durée moyenne d’entretien pour les visites sans rendez-vous s’est allongée de cinq minutes, témoignant d’un accompagnement plus personnalisé. L’usage de Ma Banque a bondi, avec plus de 41 000 nouveaux utilisateurs entre mars 2024 et mars 2025, et la part de cartes livrées à domicile a progressé de 17 points, atteignant un taux record de 81 %.
Pour SUD, nos inquiétudes restent les mêmes notamment dans les bureaux « rideaux ouverts » où les règles du jeu ne sont toujours respectées.
A savoir que, comme nous l’avait précisé notre responsable du réseau et qui nous avait « …bien rappelé le mécanisme qui fonctionne avec 3 collaborateurs : un ou deux conseillers seront en rendez-vous longs et le troisième sera dans le bureau avec vue sur l’espace libre-service, l’objectif étant d’accueillir le client, de répondre à sa demande et éventuellement, d’aller plus loin ».
Lancement de la solution Kolecto
Kolecto est une solution modulaire de facturation électronique développée en réponse à l’obligation réglementaire qui va peser sur les entreprises dans le domaine de l’e-facturation prévue pour 2026.
Elle est proposée avec une tarification variable allant de 0 à 199 € par mois selon le profil du client.
Chaque conseiller a pour ambition de réaliser 5 prescriptions qualifiées par mois. L’offre permet aux clients de gagner jusqu’à 5 heures par semaine, ce qui constitue un argument commercial fort. Le marché est porteur, en lien avec la digitalisation massive et les exigences de conformité.
SUD avait remonté une question en CSE le mois dernier. En effet, sur certains secteurs, ces « ambitions » s’étaient transformés en « objectifs ». La direction nous a certifié qu’elle avait rappelé les règles pour qu’il n’y ait pas (ou plus) de dérives !