CSE

RETOUR SUR LE CSE DU 31 AOUT 2023

Publication : 06/09/2023

Nous espérons que vous avez passé de bonnes vacances et nous vous souhaitons une bonne reprise !

Le CSE de rentrée le 31/08 sonne la fin des congés pour le plus grand nombre et faisait l’objet d’une quinzaine de points dont notamment la présentation des résultats financiers et commerciaux arrêtés à fin juin, la décision du prestataire du contrat de complémentaire santé des salariés pour les 3 années à venir et un bilan des contrats d’alternance et stagiaires.

Commençons par les Résultats commerciaux : Rien de tel pour se remettre en tête ce pourquoi nous sommes revenus !

Excellence relationnel :

Les résultats sont très bons notamment sur la joignabilité avec un de taux de décroché de 85% et sur la proactivité qui gagne 3pts ainsi que le taux de principalisation qui progresse de 1.7% (rappel : ce taux sert de base à l’un des booster dans le calcul de l’intéressement)

La conquête nette se porte bien !

En effet, le recul de la conquête brute (en cause : la situation des taux habitat) est neutralisé par la baisse de l’attrition (grâce au travail relationnel fait sur le terrain par le traitement des irritants, et les délégations en proximité). Cela dit, SUD regrette que seule la conquête brute serve au calcul de la REC (alors que notre CR est la 1ère en conquête nette au palmarès des CR).

Assurances :

c’est un très bon semestre ! Les recrutements et le développement des compétences commencent à faire leurs effets. SUD attire l’attention sur le fait que la définition du BCA est interprétée différemment selon les agences. Du coup la déclaration des RAC qui en découle est différente d’un point de vente à un autre. SUD demande que les règles soient reprécisées aux collègues (cet item pèse 2% dans la REC).

La performance est surtout sur les Assurances de biens alors pour dynamiser les Assurances de personnes sur le dernier quadrimestre, des boosters commerciaux vont être mis en place en majoration de % de REC pour la prévoyance et pour l’Epargne avec des animations et des moments festifs d’équipe.

Les prêts habitats accusent une baisse de 33% sur la CR (les résultats varient selon les secteurs):

Cette baisse ne reflète pas le niveau d’activité qui reste fort, et SUD émet le regret que l’activité des conseillers ne soit regardée que par un seul bout de la lorgnette : le nombre de dossiers validés et concrétisés, pour en déduire que l’activité des Conseillers Immobilier diminue fortement.

En effet, SUD précise qu’il est demandé aux Conseillers Immobiliers de faire preuve de pédagogie du refus pour garder la relation, de gérer les désolidarisations, les options de souplesse des pivots. Ils sont également sollicités pour des montages de prêts plus complexes notamment les prêts épargne Logement, qui avec la hausse des taux trouvent un regain d’intérêt et cette nouvelle activité est lourde dans sa partie administrative ; s’ajoutent à cela les critères plus contraignants du Haut Conseil de Stabilité Financière HCSF concernant les dossiers avec des SCI, des SARL de Famille. Les nouveaux Conseillers Immobilier, peu expérimentés, ont besoin d’être accompagnés et ce temps n’est pas quantifié.

Pourtant la Direction a pris la décision de geler 9 postes de collègues promus et 9 postes de conseillers en longue absence, sur les 195 postes de Conseillers immobilier, ce que SUD déplore fortement. Nous avons donc demandé à la Direction de tenir compte de toute cette activité chronophage et non valorisée, pour mesurer précisément les besoins et la réalité du terrain avant de geler trop vite des postes toujours nécessaires. Nous avons réitéré à la Direction d’être vigilante en particulier sur certains secteurs où l’activité habitat a été et reste tendue.

Néanmoins la bonne nouvelle c’est que la direction commerciale est attentive aux évolutions de marché et acte une révision à la baisse des objectifs habitats de 240 Millions d’euro (soit 1 point de REC). Une nouvelle correction pourra être reconduite d’ici fin 2023 car selon l’évolution des marchés des ajustements seront effectués en lien avec les résultats BDF.

Résultats financiers

Tout d’abord notez qu’Ils ne sont pas le reflet des résultats commerciaux (qui eux sont très bons), mais force est de constater que notre CR tire son épingle du jeu et s’en sort plutôt pas mal par rapport aux craintes envisagées. Ces résultats financiers profitent de la conjugaison de plusieurs facteurs qui amortissent la baisse annoncée.

Déjà, 59 Millions sont comptabilisés dans le PNB Grâce à la perception de dividendes principalement de la SAS Rue de la Boétie de 48,8 M€ (+5,5 M€ vs 2022) et aussi de SACAM Développement 1,2M€, de SACAM International 0,4M€, d’Unexo 4,1M€, Le Pertuis 1M€.

De plus, la conséquence positive de l’allongement de la date de départ à la retraite (mais on ne s’en réjouit pas tant que cela évidemment) conduit à une reprise de provision favorable dans nos comptes.

En revanche du côté des charges : à la demande des commissaires aux comptes, la comptabilisation d’un ajustement des provisions actuarielles ADE nous contraint à une charge exceptionnelle de 3,2M€ au titre du 1er semestre. Et un peu plus de provision sur 24mds d’encours ça chiffre un peu quand même ! Mais s’agissant d’une provision elle peut être potentiellement reprise à la fin d’un cycle. 2026 verra l’extinction des dettes et donc la reprise de cette provision.                      

Comme vous l’imaginez, nous sommes impactés par la hausse des taux longs du marché interbancaire sur le prix de nos ressources qui augmentent plus rapidement que celui de nos crédits actuellement. Compte tenu de l’accroissement du risque sur certains dossiers individuels et dans le contexte économique incertain, La Direction a proposé de doter le FRBG de 10M€ comme s’il n’y en avait pas assez…

Pour rappel, Le fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) couvre des risques potentiels permanents inhérents à l’activité bancaire elle-même. Ces fonds ne doivent pas avoir été constitués en vue de faire face à des charges diverses ou à des risques probables ou clairement identifiés. 

SUD a donc interrogé la Direction sur le montant alloué à ce FRBG qui semble porter sur des risques probables pour le coup, non ? Et les risques avérés sur les pros depuis juin ne sont donc pas concernés, alors ?

La Direction indique avoir provisionné les 10 Millions du FRBG car il existe un potentiel de risques sur le marché des particuliers et ce risque s’il est envisagé, son ampleur n’est pas connue, d’où cette ligne de 10M de FRGB. Voilà donc ! Mais les risques envisagés seront couverts par les mesures habituelles de provision donc cette part de FRBG ne sera vraisemblablement pas activée en fin d’année. Ouf !

Le PNB est bien évidemment très impacté par la baisse de 31 Millions d’€uro de marge d’intérêts lié à au choc des taux.

Sinon : bonne maîtrise des autres charges. La CR sait tenir ses comptes et maintient ses recrutements : les charges n’augmentent que de 4.7% malgré le contexte inflationniste.

La marge sur les commissions progresse grâce à la facturation positive tirée par les assurances et la banque au quotidien, mais baisse suite au choix de facturation d’effacer UNE PARTIE DU PNB du mauvais pnb sur la clientèle fragile ce qui est une bonne chose pour ce segment de clients

Enfin L’IS baisse fortement et contribue à l’amélioration du résultat. Notre coût du risque étant composé de risque individuel chaque dossier est déductible et donc potentiellement si le risque individuel vient à monter, chaque € viendra en déduction de l’IS.

En conclusion, même si la projection en début d’année d’un atterrissage autour de 69/78M € est remis en cause aujourd’hui par le coût de refinancement qui n’a plus rien à voir et même si le coût du risque est trop variable pour faire une estimation en fin d’année, notre situation n’est au final pas si dégradée qu’attendue par rapport à l’an dernier à la même période.

Complémentaire Santé

Les contrats de la complémentaire santé des salariés étant conclus pour 3 ans, cette année un nouvel appel d’offres était organisé pour une prise de date du nouveau contrat au 1er janvier 2024.

SUD apprécie que La Direction ait invité les organisations syndicales dans la participation du choix du partenaire et lors des soutenances des 3 candidats de la short-list : AESIO, HARMONIE et PREDICA.

Harmonie et Predica se révélaient être très proches en classement avec un léger avantage en faveur d’harmonie dans la grille de notation des OS (mais pas de la direction).

Décision finale : ce sera Predica qui remportera la préférence de la Direction et donc la reconduction du contrat avec PREDICA (contrat ma Santé en vigueur actuellement).

Nous saluons le mutualisme de ce contrat qui offre la meilleure tarification pour les familles (salarié ca + enfants avec ou sans conjoint) un contrat socle avec de bonnes garanties et la possibilité d’option ainsi qu’un engagement de maintenir le nouveau tarif de 2024 en 2025.

Une communication sera faite prochainement pour informer les salariés.

ALTERNANTS

Lors de la présentation du dossier relatif aux alternants et stagiaires, nous constatons que 150 jeunes sont accueillis, et ce nombre est important, ce qui donne du sens à notre rôle d’accompagner notre territoire. Néanmoins nous regrettons que le CA ne participe pas un peu plus financièrement que le barème légal de rémunération. 

Mais ce qui nous interpelle c’est que dans certains lieux, il semble que l’agence ne pourrait pas tourner sans la présence de l’alternant qui pourtant devrait être en sureffectif. Même s’il participe au quotidien de son agence, il ne doit pas être en permanence à l’accueil et pas seul mais accompagné pour être formé. L’accueil d’un alternant doit se faire dans un but de réciprocité et un esprit gagnant/gagnant.  Il nous est remonté des différences très importantes dans la mise en responsabilité des étudiants d’une banque à une autre. Il existe des écarts entre les alternants d’une même école qui ne font pas du tout les mêmes activités chez nous qu’ailleurs et pas dans le bon sens. La formation doit veiller aux attentes des alternants et répondre aux promesses des besoins futurs des effectifs en créant ainsi un vivier pour nourrir les besoins prévisionnels. Nous demandons que la direction soit attentive à ce que le parcours des alternants soient bien respecté et conforme à son but car nous émettons certains doutes sur la montée en compétences et l’accompagnement de certains alternants.

Expertise sociale de notre entreprise

Nous avons donné un avis favorable à la lettre de mission pour l’expertise sociale de notre entreprise mais nous regrettons que la direction ait refusé qu’un questionnaire soit pris en charge dans le cadre de cette étude, pour prendre la température d’une autre façon qu’avec le classique bilan social interne. Le cout de 18k€ supplémentaires ne passe pas…la caisse maitrise ses charges en effet !

Nous voulions également une étude via la CSSCT pour nous aider à déterminer les Risques psychosociaux dans l’entreprise, demande qui avait aussi été refusée. Ces refus d’enquêtes externes nous posent question.

Restauration d’entreprise

Comme il fallait s’y attendre le tarif de la restauration d’entreprise va augmenter, l’évolution des coûts que nous rencontrons tous au quotidien se répercute sur le tarif pratiqué par Elior.

Cela commence à faire beaucoup… La Hausse prévue sur les frais fixes est de +9% et sur les frais variables de +9.5% et depuis le début de l’année cela fait environ 30% au total avec la hausse précédente du printemps.

Donc le prix d’admission passe à 3.84€ et sur un plateau moyen on constate une augmentation de l’ordre de presque 2€.

Il est probable que cela soit justifié mais il n’est pas possible d’examiner les comptes. En fait, bien que la restauration d’entreprise soit une Prérogative du CSE, la gestion en est déléguée à la direction. Et comme Elior a signé un contrat commercial avec la direction : la reddition des comptes n’est pas communiquée…

Alors comment doit procéder le CSE pour « contrôler » ce qui se passe et qui paie quoi et comment et pourquoi… et quelles sont les conditions des autres entreprises extérieures qui bénéficient également d’un accès au restaurant ?

Pour ce qu’il en est du niveau de la participation de l’employeur dans le cout du repas, nous en discuterons en séance de Négociation. Mais d’ores et déjà se repose le sujet du pouvoir d’achat et de l’inflation…à suivre

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