Négociation

La CFDT a rejoint le SNECA-CGC pour signer l’accord « fin de carrières ».

Publication : 12/12/2024

Ainsi la messe est dite, la Direction a finalement trouvé deux syndicats conciliants pour signer un accord au rabais sur les mesures d’accompagnement des fins de carrière au CAAV.

Et à dire vrai, c’est plutôt le terme de « complaisants » qu’il convient d’utiliser pour désigner les compères du moins disant social de la CR, à savoir : SNECA-CFDT.

Une surprise ? Pas vraiment, hélas.

SUD ne sera pas signataire de cet accord.

En tout cas, pas dans l’état. C’est clair ! Et cela l’a toujours été !

Parce que comme l’écrit très justement la CFDT dans sa communication, pour justifier sa signature : « à chacun sa méthode« .

La nôtre ne sera jamais de céder au chantage de la Direction, toujours prompt à renégocier au rabais les accords de l’entreprise.

C’est la même musique depuis des années !!

Et tant que des syndicats complaisants joueront son jeu, la Direction ne se privera pas de pousser toujours un peu plus bas les curseurs de la dégradation sociale.

Ainsi dans cette entreprise, aux valeurs mutualistes, qui proclame en tant que pilier de son projet triennal, que les Collaborateurs sont au cœur (au cœur de quoi d’ailleurs ?!!… c’est peut-être là l’arnaque !), le dialogue social ne se résume qu’à un chantage permanent entre le moins bon et le pire.

Et bien NON ! SUD ne mange pas de ce pain-là !

Dans une longue diatribe, la CFDT tente de justifier en long large et en travers, pourquoi ils ont signé cet accord au rabais. Mais comme le dit le proverbe : Qui s’excuse, s’accuse !

Revenons sur quelques points de leur écrit : 

Un sondage aux résultats discutables.

Pour justifier sa signature, le CFDT met en avant un sondage où 62% des répondants se disent favorables à cet accord.

Toutefois, l’absence d’information sur le nombre total de participants pose problème.

Sans ces données, il est difficile d’évaluer la représentativité des résultats.

Un sondage non transparent peut difficilement servir de base solide pour une décision aussi importante.

« C’est mieux que rien » : un raisonnement réducteur.

Argumenter que « c’est mieux que rien« , semble minimiser les enjeux.

En acceptant par défaut, on légitime des concessions qui pourraient être évitées.

Une négociation ne doit pas seulement aboutir à « quelque chose » : elle doit viser une amélioration réelle, concrète, et pérenne des conditions de travail et des droits des salariés.

« Faute de mieux, on évite le pire » : une résignation problématique.

Certes, éviter le pire peut parfois guider les décisions syndicales. Mais en s’enfermant dans ce raisonnement, on limite nos ambitions et notre capacité à proposer des alternatives.

Chez SUD, nous croyons qu’il est possible de faire mieux en se battant pour des revendications fortes, sans céder par anticipation.

« C’est mieux qu’ailleurs » : un nivellement par le bas.

Comparer cet accord à des situations plus défavorables dans d’autres entreprises revient à accepter des standards médiocres.

Chez SUD, nous pensons que chaque entreprise doit être un lieu où des droits exemplaires sont revendiqués, sans se contenter du minimum ou de mieux que « les pires cas ».

Pourquoi SUD a choisi de ne pas signer.

Chez SUD, nous avons fait un choix différent.

Nous avons refusé de signer cet accord car nous estimons qu’il ne répond pas suffisamment aux attentes et aux besoins des salariés.

Notre méthode privilégie la défense intransigeante de nos intérêts et une exigence élevée dans les négociations.

Cela ne signifie pas que nous rejetons tout dialogue, mais que nous avons des lignes rouges que nous ne franchissons pas.

En conclusion,

A chacun sa méthode, en effet. Mais chez SUD, nous pensons que nos collègues méritent des accords ambitieux et réellement bénéfiques.

Et pourquoi pas ? Après tout la Direction sait faire du toujours plus, quand il s’agit des objectifs…

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