Négociation

J-2 avant les négos…

Publication : 09/05/2023

Dilemme et Accord sur la nouvelle organisation des horaires de travail. 

Avant la prochaine séance de négociation de jeudi, où sera certainement entérinée la nouvelle organisation du travail, nous voulions vous rappeler et affirmer les inquiétudes qui sont les nôtres sur le sujet. 

Pour rappel, il y a actuellement des tests dans certaines DSA pour étudier une fermeture des agences tous les jours à 18h35 et un nouveau modèle à l’étude sur l’agence de Tabarly. Sans en attendre les enseignements, La direction prétend que le réseau s’impatiente pour la mise en place des nouveaux horaires et que sans un accord signé, rien ne peut être mis en place pour généraliser un aménagement des horaires en agence. Pourtant un avenant et quelques modifications des dispositions actuelles permettrait de patienter en attendant l’élaboration d’un accord digne de ce nom. Car à y regarder de plus près, qu’apportera réellement la signature de cet accord en l’état ? A part officialiser peu ou prou des pratiques qui existent déjà dans le réseau. 

De note côté, l’urgence que nous entrevoyons et qui importe selon nous à la direction, c’est plus la volonté de dénoncer un accord existant (sur les horaires variables notamment) plutôt que d’en signer un nouveau.  

En effet, le préambule de ce nouvel accord embarque la suppression d’accords existants et on devine la stratégie : vouloir supprimer l’accord sur les horaires variables qui régit les sièges, de façon avoir les coudées franches pour middleliser à tout va ! 

Nous avons demandé à ce que soient définis les contours d’un Middle avant de signer la faisabilité…

Refus de la direction pour la simple raison que chaque middle sera différent. La direction nous dit que les middles devront s’adapter aux besoins des clients. En d’autres termes : elle veut pouvoir faire ce qu’elle veut en justifiant l’organisation de tel ou tel service selon sa propre vision et des besoins clients (amplitude horaires, jours ouvrables, commercial etc) 

Heu… La confiance n’est pas qu’à priori, elle a aussi ses limites !  

Comment accepter de signer un chèque en blanc (surtout dans notre milieu) sans aucune garantie ?

La direction nous a une fois de plus rappelé que co-construire ne veut pas dire co-décider…

Et si nos managers se plaisent à nous rabâcher cette ineptie que la confiance n’exclut pas le contrôle, pourquoi laisserions nous passer un tel accord sans aucun garde-fou pour encadrer les middles ? Bref, permettez-nous d’avoir des doutes quand même ! D’autant qu’aucune de nos propositions initiales n’a été retenue. 

Une fois qu’on a dit cela, vous aurez compris que le véritable enjeu de la nouvelle organisation du travail repose sur la middlelisation, qui en sera la clé de voute. Or rien n’est écrit là-dessus dans le projet d’accord actuel, on nous propose des mesurettes pour le réseau et le sièges en nous demandant d’aller vite car les collègues sont en attente…  

On a le sentiment que la direction veut nous endormir et détourner notre regard sur le principal enjeu de l’organisation du travail alors même que l’on nous dit que rien n’est défini mais qu’avant tout il faut dénoncer les accords qui régissent les horaires variables…step by step quoi ! 

L’Accord sur l’organisation du travail comporte 3 volets : réseau / siège / et les middles qui commencent à s’étendre discrètement pour ne pas dire insidieusement. 

Pour SUD il est nécessaire d’en déterminer les contours, les limites et les contreparties. Un middle est à mi-chemin entre le réseau et le siège et de ce fait il doit comporter des aménagements intermédiaires.  

La relation commerciale : si les middles ont des contacts avec la clientèle ils doivent bénéficier d’une REC intermédiaire, et il faut définir la nature des rebonds commerciaux et les objectifs etc…

Dilemme

Nous sommes pris au piège car cet accord est sur le point d’être signé par les autres représentants des salariés et donc la majorité des Organisations Syndicales. Or si nous voulons border et accompagner un tant soit peu le déploiement de ce changement radical pour en limiter la casse sociale nous devrions faire partie des signataires => inconcevable de signer en l’état pour SUD. 

Danger

L’accord une foi signé par les autres OS entrera en vigueur, et laissera le champ libre à toutes les configurations possibles. Et ne soyez pas dupes : même si des dossiers sur la transformation des services en middle passent ou non en CSE, cela ne changera rien pour le déploiement ! Signer cet accord serait se rendre complice sans discernement de ce que décidera la direction => inacceptable pour SUD. 

En effet, vous n’êtes pas sans savoir que même un avis unanime et défavorable du CSE n’empêchera pas de passer en force comme c’est malheureusement dans l’air du temps. 

En conclusion

Pour SUD une transformation de service aussi importante dans la façon de travailler et l’évolution des métiers ne saurait passer uniquement par un dossier en CSE pour avis consultatif, mais devrait être encadrée par une vraie négo sur les MIDDLES et un accord d’entreprise qui les régissent. 

Partager l’article
WhatsAppEmailFacebook