La forme évolue, mais le fond reste inchangé : SUD reste sur ses positions sur la GEPP.
Alors que les négociations sur la GEPP se poursuivent, un constat s’impose : la posture de la direction change en apparence.
On écoute, on acquiesce, parfois même on reformule mais les blocages de fond demeurent.
Suppressions de postes.
Du côté de la direction, le ton semble s’adoucir. Les échanges sont plus ouverts, les interlocuteurs plus attentifs. Mais derrière cette évolution de forme, les lignes directrices ne bougent pas. Les suppressions de postes continuent de s’appuyer sur des mesures unilatérales.
Pour SUD, cette méthode va à l’encontre de l’esprit même d’une GEPP construite pour accompagner les parcours professionnels face aux transformations massives qui nous attendent.
La formation : l’échec du local, le repli sur le national.
Autre point de crispation : la formation professionnelle. Faute d’accord local, la direction se réfère désormais à l’accord national, comme si cela suffisait à répondre aux besoins spécifiques de notre CR.
Mais surtout, rappelons-nous, la disparition du tutorat, alors qu’il constituait un point d’équilibre dans le précédent accord — avec reconnaissance formelle, guide de mission, formation dédiée et points d’étapes — est désormais réduit à un simple item d’évaluation dans l’entretien annuel.
Pour SUD, le tutorat est un levier essentiel de transmission, d’intégration et de montée en compétences. Sa suppression traduit un désengagement clair de la direction sur l’accompagnement humain des parcours.
Fin de carrière : un accord sans nous.
Enfin, rappelons que SUD n’est pas signataire de l’accord sur les fins de carrière. Cet accord, tel qu’il est rédigé, ne garantit ni équité ni accompagnement digne pour les collègues en fin de parcours. Il entérine des logiques de départ plus que de valorisation, et ne répond pas aux enjeux humains que nous portons.
Notre cap reste clair.
Pour SUD, la GEPP doit être un outil de projection, de sécurisation et de justice sociale. Nous continuons de défendre :
- Une cartographie fine des métiers et des compétences pour anticiper les évolutions
- Un accompagnement réel des mobilités et des suppressions de postes
- Un plan de formation annuel construit localement
- Une approche humaine et équitable des fins de carrière
Malgré les apparences, nous ne sommes pas dupes. La direction change de ton, mais pas de cap. Et tant que les fondements ne seront pas revus, SUD restera ferme sur ses positions.
