Négociation

Tadam ! Séance de négo de rentrée !

Publication : 11/09/2021

Au programme :
Modification des fonds FCPE du PEE ;
Accord égalité homme femme ;
Charte sur la communication syndicale ;
et revisiter l’accord sur le télétravail ;
Nous reviendrons vers vous pour les autres points ultérieurement et nous allons faire un petit focus sur le dernier point très attendu par les salariés. Outre la rémunération, vous êtes de plus en plus sensibles aux conditions de travail, et regardez de près l’organisation du travail permettant un meilleur équilibre vie pro/vie perso par de la flexibilité et du télétravail…
Avouons que faire venir les 3 Syndicats absolument en PRESENTIEL à Nantes pour parler de TELETRAVAIL, il y’avait comme un air d’ironie, non?
Qu’importe chez SUD on s’adapte on est pragmatique, on n’a l’habitude des caprices des uns et des autres et vous avez peut-être déjà pu lire que les conditions matérielles sont un point important pour les autres OS soucieuses de leur confort, et ce, à tous les niveaux.
Alors même si la direction pense que le télétravail n’est pas un phénomène national, que ce n’est qu’une mode parisienne juste dans l’air du tps, il faut bien se rendre à l’évidence que c’est bien aujourd’hui un critère pour postuler, et de très nombreuses entreprises l’ont compris et font mention du télétravail dans les offres d’emploi.
Chez nous, pour info sur les 126 demandes faites à la rentrée sur la base de l’accord existant, donc pour les sièges, seule une quarantaine de demandes a été acceptée. Concernant les 2 motifs principaux justifiant les refus, il s’agit du contact direct avec la clientèle et de la protection des données sensibles. (Du coup, bah les clients…c’est qu’on n’en a jamais assez, et pour les données sensibles, la direction s’est elle-même posée la question de savoirs ce qu’était une donnée sensible…et une fois la liste faite cela conduit à refuser 2 demandes sur trois…pour les sièges).
Alors, Non, non et non il ne faut pas dire que la direction est contre le télétravail, c’est faux !
Donc on ne le dit pas, on vous laissera juge vous-même du niveau de volonté de la direction, après tout on recrute des talents, il ne faudrait pas penser qu’ils manquent de discernement…. sans quoi il y aurait erreur de casting de la part des recruteurs.
Alors oui, oui et oui il faut aller vite, très vite et il faut mettre ça sur le canal 129 rapidement !
Du coup, exit les groupes de travail sur le sujet, balayage du revers de la main des expérimentations voulues et décidées en début d’années, il faut un accord signé vite fait, bien fait ? Mais la direction dit vouloir un Accord qui fonctionne, pas un accord vitrine.
Alors oui, il faut fixer des standards pour tous les salaries. Et sous couvert d’Equité entre les salariés, il faut la même posologie pour tout le monde, quel que soit le métier… Ah bon ? Il faut un quota maxi/personne/mois non reportable d’un mois sur l’autre si non utilisé, car ce n’est pas un droit.
De notre point de vue c’est assez à l’emporte-pièce. Les collègues méritent plus de considérations individuelles et de modularités qui tiennent compte de la particularité des métiers : certaines activités sont télétravaillables et pas d’autres, certains métiers le sont et pas d’autres, certains collègues le souhaitent et pas d’autres…Où sont passées les valeurs du projet d’entreprise le collaborateur au cœur, la symétrie des intentions, la bienveillance et l’empathie…?
Alors, le télétravail oui, mais à la condition que les objectifs soit au rendez-vous, et que le salarié reste à la disposition de son manager en “mode astreinte” et mobilisable en présentiel à tout moment sur demande de de dernier.
Cet aspect rend le télétravail beaucoup moins attrayant pour l’organisation vie pro/vie perso, et moins disant que l’accord actuel. Car sous cet angle le télétravail ne profiterait qu’à l’employeur et viendrait en remplacement des congés spéciaux tel que les jours enfants malade, ou en cas d’arrêt de travail, ou de problème de transport… le confort des salariés sera sacrifié sur l’autel du productivisme au détriment de l’équilibre vie pro/vie perso.
Bref, comme vous pouvez le constater, c’est complexe et nous ne voulons pas nous embarquer immédiatement et sans examiner les tenants et aboutissants de ce que pourrait devenir cet accord.
Nous n’avions pas calibré nos demandes car nous avions pleins de questions à poser à la direction (différencier siège/réseau; métiers; fractionnement des jours etc…) et nous voulions que la direction dévoile un peu plus ses intentions avant de partir tète bêche.
Et d’ailleurs la CFDT et le SNECA-CGC se sont fait recalées car leurs prétentions étaient bien trop éloignées de ce que la direction consentirait à accepter.
Ce que nous craignons dans les prémices de cet accord sur le télétravail, c’est que tout le monde y ait le droit mais le risque c’est que personne ne le puisse…
Le télétravail ne saurait n’être qu’un accord vitrine où les demandes triées sur le volet, seraient gérées en arrière-boutique sous forme d’arrangement négocié avec le manager. Ce qui lui confèrera un nouveau levier de pression. C’est bien le manager qui pourra utiliser tous les motifs de refus possibles à sa disposition pour calmer les ardeurs des demandeurs et doser, distiller qui en seront les bénéficiaires.
En se cachant derrière une volonté d’équité réseau/sièges on oublie qu’aujourd’hui certains services bénéficient de flexibilité avec les horaires variables, ce que nous ne remettons absolument pas en cause bien au contraire d’autant qu’elle s’accompagne de contreparties, mais ce que nous souhaiterions c’est élargir cette possibilité au réseau, et ce également au nom de l’équité.
Plus qu’un accord sur le télétravail nous entrevoyons de manière plus globale une nouvelle organisation du travail plus souple et correspondant mieux aux aspirations des collègues et aux tendances actuelles et innovante de l’organisation du travail.
En effet, si des activités sont télétravaillables, et que le manageur les regroupe intelligemment sur 1 ou 2 journées par semaine pour favoriser le télétravail des salariés qui sont demandeurs, et à partir du moment où la productivité est la même, chez SUD on ne comprend pas pourquoi il y aurait des quotas maxi et encore moins des refus.
A suivre….
Vos élus SUD.
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